Voilà un sujet assez complexe, en fait !
Si vous en êtes à vous poser la question, j’imagine que vous avez déjà un peu l’expérience du format, déjà joué quelques parties et idéalement une bonne connaissance des règles de MAGIC.
Il y a plusieurs approches possible !
Dans cet article nous allons aborder la plus simple, qui est de démarrer d’un deck pré-construit. Cela vous donnera déjà une base de travail, mais orientable et améliorable suivant vos préférences.
La plupart des deck de ce type incorporent trois choix de Commander qui jouent sur des aspects différents du deck en question.
Prenons le deck 2018 « Adaptive enchantment » comme exemple :
le deck nous offre trois commander qui partent d’une idée simple, jouer des enchantements, tout en permettant de choisir clairement votre style de jeu.
Estrid the masked : Vous allez faire au deck avec des Aura qui se jouent principalement sur vos terrains et sur vos créatures pour rentabiliser son premier pouvoir.
Kestia the cultivator : Vous aller probablement jouer un deck beaucoup plus agressif, composé de créatures-enchantements, d’aura qui ciblent vos créatures, et si possible les deux en misant sur la capacité Bestow/Grâce.
Tuvasa the sunlit : Un commander qui vous ouvre la porte a n’importe qu’elle type d’enchantement et du coup vous ouvre des archétypes de jeux extrêmement varié tout en vous permettant de gagner au dégâts de commander si besoin.
Vous avez donc la possibilité de choisir simplement l’un de ces aspects, d’identifier les cartes du deck qui vont dans ce sens et de remplacer celles qui n’apportent rien au style de jeu que vous cherchez pour les échanger par des cartes plus adaptées. Vous avez de la chance, il y a plus de 18.000 cartes différentes…
Facile… ou pas !
Soyez prudent : il y a de grands principes élémentaires que vous devez garder à l’esprit. On peut les répartir en plusieurs types de cartes :
- La Pioche : les cartes de pioche vous permettent d’alimenter votre main en cartes, ce qui vous permet d’avoir plus facilement des options de jeu (du fuel) et de ne pas être limité à attendre le début de votre tour. Quelques exemples :
- La Rampe : les cartes de rampe vous permettent de jouer plus vite. Effectivement, le rythme de base est de jouer un terrain par tour, ce qui vous permet de jouer des cartes qui coûtent 1 mana au tour 1, 2 manas au tour 2 et ainsi de suite. La rampe vous permet de dépasser cette limite habituelle. Plus vos sorts coûtent cher, plus la rampe est importante si vous voulez suivre le rythme. Quelques exemples :
- Stabilisation : Les cartes de stabilisation vous permettent de vous garantir la disponibilité des couleurs de mana nécessaires au fonctionnement de votre deck. Plus vous jouez de couleurs différentes, plus c’est important. Une bonne partie de la stabilisation de votre deck viendra de l’équilibre de vos terrains, mais probablement pas uniquement puisque sorts et artefacts peuvent aussi y contribuer. Exemple :
- Gestion : les cartes de gestion sont une partie extrêmement importante de votre deck, elles vous permettent de vous débarrasser des cartes problématiques mises en jeu par vos adversaires. C’est votre capacité de réactivité directe car pouvoir gérer créatures, enchantements et artefacts directement est un élément décisif de toute partie. Exemples :
Il y a d’autres concepts de construction à prendre en considération :
- La courbe de mana : En remplaçant les cartes de votre deck, prenez garde de ne pas ajouter trop de cartes trop coûteuses en mana, à moins d’adapter la rampe bien entendu. Sinon, vous risquez de ne pas pouvoir jouer de cartes pendant un certains temps … ce qui vous serait dommageable !
- la dépendance en couleur : on appelle dépendance en couleur la quantité de mana colorée nécessaire pour jouer une carte. Plus votre deck est multicolore, plus il sera compliqué de jouer de cartes avec plusieurs fois le même symbole de mana dans leur coût de lancement car il vous faudra la bonne combinaison de mana disponible pour jouer cette carte.
Exemple :
Il y a très peu de chance que vous puissiez jouer cette carte efficacement dans un deck qui ne soit pas mono vert ! - La base de mana : l’ensemble de vos sources de mana doit tenir compte de la proportion de couleur dans votre deck. Si vous jouez un deck noir et blanc par exemple, et que vous jouez plus de cartes noires que blanches, équilibrez le rapport entre vos sources de mana noir et blanc, en fonction des besoins de votre deck. Ce principe est à mettre en parallèle avec le concept de dépendance en couleur. Dans le même exemple, si vous jouez le même nombre de cartes de chaque couleur mais que vos cartes noires vous demandent plus de mana coloré que vos cartes blanches, mettez plus de sources noires tout simplement.
Une fois ces principes posés et intégrés, il est temps de vous demander ce que vous allez effectivement enlever et ce que vous allez ajouter. C’est ce qu’on va appeler de la VALEUR. Des cartes qui vont aider votre stratégie à se mettre en place et, idéalement, vous amener vers la victoire.
Une dernière chose : le budget. Fixez-vous un budget de départ si vous voulez améliorer votre deck. C’est une bonne idée pour garder vos objectifs sous contrôle. Il n’y a pas besoin d’investir 500€ dans un deck pour qu’il fonctionne bien, loin de là. Le but est, dans un premier temps, de construire un bon deck qui tourne bien, et pas Le deck de l’année !
J’aborderai probablement ce sujet de la puissance des deck et de ce qui va avec dans un autre article. Car ce n’est pas parce que votre deck est Puissant … qu’il va gagner !
A suivre Chapitre II : « Démarrer de rien » .
D’ici là, évitez les mana death.
Super Boulot ! Merci John ! J attend la suite avec impatience 🙂